Transdialectique

Praxis critique ontologique XI *

« Onzième thèse. Le monde n’est plus ni à interpréter ni à transformer, il est, dans un seul et même mouvement de révolution, à réinterpréter et à retransformer. Pour souligner l’identité de la réinterprétation et de la retransformation, il importe de rapprocher cette jonction des pratiques en une praxis du soulèvement, tout en écartant l’évidence sémantique de la passivité interprétative et de l’activité transformatrice. »
@Métamarx

Praxis critique ontologique X *

« Dixième thèse. La société bourgeoise est la société qui évolue en son immobilité. Elle est la structure sociale qui tient ensemble par un entrelacs d’intérêts égoïstes des individus mus par une même tension, le plus souvent inconsciente, d’accaparement de la réalité dans laquelle ils évoluent. »
@Métamarx

Praxis critique ontologique IX *

« Neuvième thèse. La finitude de toute chose se subsume à l’infinitude des interactions de toute chose avec toute chose : le matérialisme conçoit le réel comme l’infinitude de sa finitude, comme la contingence des prolongations de la matière, par la matière, dans la matière. »
@Métamarx

Praxis critique ontologique VIII *

« Huitième thèse. Le mystère s’oppose au mystère, comme la raison s’oppose à l’irraison. Doivent être distinguées les nuances qui ornent le réel se refermant sur lui-même, s’éloignant de notre œil animal si peu enclin à observer sous les apparences. »
@Métamarx

Praxis critique ontologique VII *

« Septième thèse. La chose religieuse est une production sociale qui sert à imposer une tyrannie sur le corps. La religion doit être rapportée à cette idée matérielle de chose afin d’extraire de sa force sémantique l’éther asphyxiant de l’immanence, et afin d’y percevoir une mécanique matérielle issue des structures géographiques, biologiques et historiques qui conditionnent une société — mécanique n’ayant pour but que de marquer une influence directrice sur ces structures génératrices. »
@Métamarx

Praxis critique ontologique VI *

« Sixième thèse. Toute essence est une construction sociale de l’étant. Il n’existe pas une essence des choses, il existe une existence des choses, qui se module par ses interactions avec d’autres existences agitant le réel. »
@Métamarx

Le marteau parle *

« Ô toi mon lecteur, toi mon sang, quitte les labyrinthes modernes, rejoins-moi auprès de Silène, il est venu le temps de la foudre et de la guerre, il est venu le temps des fins et des recommencements. L’agone aura bien lieu, regarde, mon sang, regarde au loin la milice, le ciel s’assombrit, il est venu le temps des boucs et des boucliers, le temps d’Eschyle et de la chute, l’agone aura bien lieu avec le progrès lui-même, mon sang, nous trancherons et nous transpercerons, nous traverserons l’heure des progrès. »
@Nihilisme intraveineuse

Ce que je dois aux anciens II *

« Notre printemps s’annonce avec les Grandes Dionysies. Nous voilà de nouveau en l’an quatre cent vingt-huit avant notre ère. Un printemps dédié entièrement à Euripide. Un printemps pris dans la tourmente d’Athènes. Et des tragédies comme des célébrations de ce qui revient malgré la pestilence. Surgissent du théâtre de Dionysos des vers qui disent l’amour et la vengeance de l’amour. »
@Nihilisme intraveineuse

Ce que je dois aux anciens I *

« Salluste sait nous faire sacrifice de Catilina, et pour cette raison, Salluste demeure le grand poète de nos combats. Il met dans la lumière l’effondrement. Provocation par le sentiment de vengeance. Cicéron face à Catilina. Contre tous se tenir aux côtés de Catilina. Salluste se tient aux côtés de César — lui qui demeure la transcendance de la vengeance. Incarnation des éboulements. »
@Nihilisme intraveineuse

Incursions d’un inactuel VII *

« L’embrun tailla pendant bien des siècles des caractères somptueux, des mers de Chine aux Caraïbes, sans omettre cet espace des émancipations : les songes de Madagascar. Aux sabres impitoyables et à l’intelligence politique surpassant les énigmes florentines, certains énergumènes ont hissé haut les voiles et la figure d’écume pour semer en leurs rangs l’intuition machiavélienne — aucune durée parmi le brouillard s’il n’existe en eux la fulgurance. »
@Nihilisme intraveineuse

Incursions d’un inactuel VI *

« Nous sommes meute, parce que la meute a pour identité le mouvement autonome, ce qui la distingue des animaux serviles qui composent le troupeau. En rien la peur ne commande aux déplacements précipités, mais une motivation chasseresse encourage le groupe à sentir les traces laissées par la fatalité. La victime isolée choisit de fuir ou d’affronter, d’être méprisable ou tragique, mais si elle ne se trouve pas isolée et qu’elle aussi s’avance en meute, nulle victime ne subsiste : en bande, le sauvage bataille, et s’élève hors d’haleine le souffle demeurant du tragique. »
@Nihilisme intraveineuse

Incursions d’un inactuel V *

« Le nihilisme aussi actif puisse-t-il paraître face aux langueurs décadentes n’en demeure pas moins une passivité négatrice de la vitalité. En son sein, il semble donc bien normal pour des esprits avisés d’examiner le pessimisme de la pire espèce : le renoncement actif. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale X *

« Par la loi : l’insatisfaction. Et passe sous loi, cette dernière extase, elle, hors-la-loi, hors-l’insatisfaction, et nos griffes sur nos palabres qui s’enlacent sans limites : vertige des marges. Ivresse pour milieu qui roule contre ceux qui nous jettent la grille. Nos corps divisés, pinces sur pelage flétri : ça se jauge. Sauvage y retourner l’être. Dans la clandestinité de nos seringues partagées. S’y filer, s’enfiler la blessure, et l’écorchure pour ontologie, s’en refiler la multiplication. »
@Lumpenlittérature

Incursions d’un inactuel IV *

« Il est venu le temps où l’ouvrier troque le couteau entre ses dents contre une dentition brillante à balader le long de la côte. De l’azur il ne connaît que le lustre clinquant. Où s’en est allée sa colère qui bleutait d’espoir notre morne figure ? Il n’est plus capable des soubresauts qui ont précipité les temps vers les temps modernes — le trouble du temps est devenu l’air du temps, et les causeurs du trouble sont devenus les touristes. L’assiette toujours creuse, toujours la même soupe pour cervelles creuses. L’estival rime à présent avec l’absence. Vacances forcées, jamais de vacance ouvrière, l’été des états marécageux, et le divertissement pour s’injecter le Léthé tout entier. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale IX *

« Roué vif, les membres aux ciels de grève, camarade, qui zyeute la tête, perce la nuée, pour elle, la belle qui, rouge, roule, rouée, place pleine, la laideur et ses citoyens, mais citer les honneurs, le citoyen sali, avide, sali à l’âme par l’avide, sera pour l’éternité plus abîmé que la tête, la belle qui fourra là l’irrévérence, auprès de la lame, contre, contrebande et bande contre ceux qui ont fait du fisc la gangrène de toutes nos libertés. »
@Lumpenlittérature

Incursions d’un inactuel III *

« Le goût amer, les saturnales au loin. — L’horreur que ce goût laisse en souvenir, et la réalité inaccessible. — Vague après vague, comme la grève. — Des esclaves recouvrent soudain la parole, franche des brimades hiérarchiques. — L’engloutissement par la pâleur hivernale, la réjouissance qui renverse les échelles sociales. — Du vert dans le blanchâtre, la chaux qui empourpre l’échafaud. — La révolution comme le retour qu’elle représente. »
@Nihilisme intraveineuse

Incursions d’un inactuel II *

« Les pinsons se réjouiraient-ils des vers pullulant sur la dépouille de Darwin ? Mise en abyme du festin : de petites bêtes immorales pour de petites bêtes immorales. La vie brute. Car l’évolution darwinienne ne s’intéresse que peu à la morale des oiseaux — pourtant leur attribut le plus glorieux. Celui qui croit en la finalité darwinienne s’égare parmi le triomphe des faibles — parce que les faibles sont les forts dans les théories de Darwin. Tout naturalisme est en soi anti-darwinien. »
@Nihilisme intraveineuse

Incursions d’un inactuel I *

« Le mauvais œil, partout cet œil identique, l’œil libéral, qui ne veut sa liberté qu’à partir de celle des autres — ses ennemis puisqu’il est en incapacité de s’allier à quiconque. Il ne regarde pas dans un but précis, il vaque, et son regard vacant finit par désirer le regard de l’œil étranger. Comme l’œil moderne ne peut pas observer le lointain, il zyeute autour de lui, il grogne après ce qu’il n’a pas — ce qu’il ne veut pas avoir, mais qu’il désire malgré tout. »
@Nihilisme intraveineuse

Ce qui fait défaut aux Allemands II *

« Pour apprendre à voir, nous vous invitons à entrer à pas feutrés dans Santa Maria del Popolo, à oublier le poids chrétien, à y distinguer le fantôme de Néron. Apprendre à voir avec les artistes qui ont transcendé le dogme pesant en ces lieux. Ils ont su placer le beau en tant qu’assurance pour l’acrobate qui vacille, aux dépens des pontifes et des décadents. »
@Nihilisme intraveineuse

Ce qui fait défaut aux Allemands I *

« « Deutschland, Deutschland über Alles ». — Hoffman sur de la musique autrichienne. — On croit à une pensée libérale. — On oublie sa haine des Français. — La haine des Français empêche une quelconque quête de liberté. — Un hymne pervers, découpé. — Son début est masqué. — Pourtant, là. — Le Deutschlandlied. — De la chansonnette qui ose « über alles in der Welt ». — La lourdeur allemande au-dessus du monde. — De la bière et des bottes, un modèle d’Europe. — Une économie du geste politique. — Aucune repentance, et la social-démocratie. »
@Nihilisme intraveineuse

Les « améliorateurs » de l’humanité *

« La figure tutélaire de la médecine se rappelle à notre souvenir. À un âge de la confusion des signes, où les maladies sont des symptômes d’un mal si profond qu’il est préférable de le taire, la parole d’Hippocrate devrait fonder toute sémiologie — la raison appliquée aux signes. Ils prolifèrent comme jamais, et ils sont ignorés comme jamais. »
@Nihilisme intraveineuse

Les quatre grandes erreurs II *

« La République de Florence, sa splendeur débarrassée des Medici, son siège et ses défenseurs. Souvenir de Michelangelo, l’homme des arts et de la République. Contre les dévots espagnols qui se mélangent aux barbaries germaniques. Contre les papes. Ces êtres croisés aux Medici dégénérés — lointaine déjà l’époque d’il Vecchio. Lui savait que ce n’était pas le duché qui fait la noblesse. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale VIII *

« L’autre commence par la dialectique de l’autre. Corps à corps, sa reconnaissance accordée, lorsque sa gueule striée de forfaits se fracasse contre l’autorité qui lui enjoint d’être-là, mais l’autre s’échappe déjà de l’image fixe, vise les terrains vagues où l’affranchi du temps ouvrier martèle que le néant est à conquérir. »
@Lumpenlittérature

Les quatre grandes erreurs I *

« Le nihilisme, c’est-à-dire l’heureuse possibilité de tout faire et le choix opiniâtre de ne faire rien, est la substance de l’égarement moderne, celui qui mène à la contemporanéité de notre occident — une réalité faite d’apparences, un jeu continuel d’illusions. La première confusion est les faux-fuyants des individus contemporains, pensant disposer de leur temps, une fois leur tâche travailleuse remplie. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale VII *

« Hors la loi, et il y a la noblesse à construire. Cette république des hors-la-loi qui s’instaure en abolissant son pouvoir, en le refourguant comme une mauvaise came aux hallucinés qui vénèrent encore l’idée de république. »
@Lumpenlittérature

Praxis critique ontologique V *

« Cinquième thèse. Contre l’abstrait la pensée doit se déployer, mais elle doit se déployer contre toute abstraction, y compris celle qui s’empare du sensible pour en faire une catégorie idéelle de plus. »
@Métamarx

Morale comme contre-nature II *

« S’éloigner du spectre de soi-même, dévoiler le prisme qui morcelle le foisonnement en amas d’individus esseulés, remonter à la source de la lumière. La vie citoyenne se rassemble de telle façon en l’esprit du nombre qu’elle ne lui insuffle qu’une inévitable division. Pour libérer le nombre, libérons la vie de l’individu. »
@Nihilisme intraveineuse

Morale comme contre-nature I *

« Quelle paix de l’âme pour les bovins ? Quelle sagesse pour le troupeau s’il refuse sa métamorphose en meute ? Pourquoi la bonne conscience ne plonge-t-elle pas ses mains dans la terre noire sur laquelle elle construit son église ? Pourquoi refuse-t-elle de sentir l’électricité des entrailles du réel ? »
@Nihilisme intraveineuse

Comment le « vrai monde » devint finalement une fable *

« Le vrai monde est le monde des perspectives multipliées sur la vérité — miroitements humains de la réalité, principe en devenir de son entendement. Et ce vrai monde est accessible à celui qui a la vertu du corps et de l’incorporel. L’accès par le corps qui s’incorpore au monde. Tout usage du terme incorporel devrait se réclamer de sa parenté. Le latin est évidence : in-corporo, in-corporalis, et à partir de là, construire une vérité pour décrire la réalité. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale VI *

« Partout chez soi et son chez-soi à tous. Bras ouverts tantôt de tendresse, tantôt d’armes, si le chez-soi tangue tantôt du côté des partages, tantôt du côté des barrières, mais les barrières, ça se traverse, et à leurs barrières, nous leur opposerons nos barricades. »
@Lumpenlittérature

Praxis critique ontologique IV *

« Quatrième thèse. La critique commande à sa propre révolution si elle souhaite demeurer un discernement des mouvements à venir de l’être. Le renversement de la critique ne doit pas se contenter d’un simple exercice de parallaxe par rapport à l’idéologie empreignant les mécaniques perceptives du réel. »
@Métamarx

La « raison » dans la philosophie II *

« Le nous n’a plus besoin d’être royal, il est devenu le royaume des communautés solitaires. D’illustres ancêtres se sont chargés de mettre un terme au monopole couronné du pronom — des grammatoclastes qui ont pluralisé la chose publique. Parce que les communautés errantes qui disent nous du fin fond de leur déréliction créent l’accusation contre le principe de causalité. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale V *

« Faire de la ratio mundi un appel aux flammes, un appel à une voracité des mondes, contre les mondes, un appel au désordre des signes. La ratio n’est que ce cri à nous porté pour que s’éveille notre irratio mundi, notre colère invocatrice de la Fatalité. »
@Lumpenlittérature

La « raison » dans la philosophie I *

« Les philosophes n’ont hérité des embaumeurs que d’un savoir tronqué. Ils ont oublié les rites de Cynopolis et les louanges faites au Chacal ; ils ne sont aujourd’hui plus que les chiens dociles à la dentition râpée. Leurs seules amulettes sont leurs diplômes qu’ils placardent en évidence sur leur front. »
@Nihilisme intraveineuse

Praxis critique ontologique III *

« Troisième thèse. Les humains ne sont pas les produits des circonstances, ils ne sont pas même de quelconques produits, les humains sont des producteurs d’humains. Cette légère parallaxe au sein de la causalité qui engendre les structures sociales révèle le cadre idéologique qui empêche l’autonomie de la multitude, en lui laissant croire que les circonstances de son histoire sont déterminées systémiquement et de façon indépendante de sa volonté. »
@Métamarx

Socrate ou l’origine de tous les problèmes II *

« Le culte est à la conversation. Est-il donc si surprenant que l’époque soit si ennuyeuse ? À la dialectique, qui est en soi cancans pour qui se remémore l’étymologie, nous opposons la polémique. Le verbe guerrier qui tente de conquérir la raison ! Quelle valeur accorder aux dialecticiens face aux polémogènes ? Mais il faut encore admettre la grandeur de la guerre, tâche périlleuse pour un esprit moderne qui ne sait manier le glaive conquérant et se complaît à l’usage de la dague et de pelotons d’exécution — le moderne ou le vicieux sbire du nihilisme. »
@Nihilisme intraveineuse

Praxis critique ontologique II *

« Deuxième thèse. Le phénomène politique de révolution est une conséquence de la transformation des fondements ontologiques d’une société. Les révolutions de la fin du XVIIIe siècle n’ont été possibles qu’à travers l’institution de l’individu en tant que granularité ontologique du phénomène social. »
@Métamarx

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale IV *

« Les jaunets font la loi. Et nos esprits consumés roulent à leur prochaine consommation, avec cette loi qui leur offre une sécurité de la possession, un moyen de s’acoquiner du pouvoir et de croire à une profusion leur. »
@Lumpenlittérature

Socrate ou l’origine de tous les problèmes I *

« Ils ont hypnotisé le monde, les tueurs de coqs ! À la suite du plus ancien, du plus infâme disciple d’Asclépios, ils font couler le sang des aurores — quel chant nous reste-t-il pour annoncer leur jour incertain ? La dispute continuelle de l’esprit laid se venge des aurores, sa morale anesthésie la santé des antiques, elle conduit une civilisation à l’orée de son agonie. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale III *

« À qui connaît l’espace du bagne, le pré à soi, la Cayenne des méninges, avec ses spectres, ses costauds lustrés pour qui aucune porte ne demeure interdite, l’âme est tout à sa libération, cette âme qui n’existe que dans ses limites, dans la connaissance des prisonnières amours, les plurielles qui dégagent sa respiration des cellules closes. »
@Lumpenlittérature

Des apophtegmes et des traits II *

« Que chanter ? Chanter les louanges des termites. Et tenir entre nos dents l’explosif. Un claquement de langue judicieux… et se présentera un si cher salut, contre royaliste ou contre contestataire, le rouge du drapeau affirmé, et l’auguste tâche de nous autres, les grammatoclastes, qui se verra simplifiée. Nous pourrons multiplier les perspectives à la recherche d’un savoir nouveau et pourtant si antique. »
@Nihilisme intraveineuse

Des apophtegmes et des traits I *

« La division par zéro est la multiplication des mondes. Le rien n’est qu’un gouffre de l’esprit, qui n’a de vertu que de confondre les faibles. Derrière ce rien, derrière cette illusion, gronde l’accroissement de la puissance. »
@Nihilisme intraveineuse

Praeambulum II *

« « Mauvais œil » ou « mauvaise oreille », les questions sont cadencées par le marteau, il bat viscères et gonflement, il scande le son creux, formidable du putride — seul celui qui s’offre des oreilles derrière les oreilles entend l’incantation du vivant, — pour moi, antique psychologue à l’antique esprit, je joue de la flûte et je conduis les rats hors de la ville, je suis sorcier de la santé publique, la grande santé qui ne laisse aucun répit aux lâchetés qui se dissimulent dans nos villes saines et réservées… »
@Nihilisme intraveineuse

Praxis critique ontologique I *

« Variations subjectives. Première thèse. La praxis a la puissance démocratique du renversement. Son affirmation, par rapport à une quelconque noblesse des comportements théorique ou créateur, reste d’une nécessité actuelle. Il y a dans les prémices de la volonté matérialiste historique de Marx un outil qui s’impose si l’on souhaite, encore aujourd’hui, déconstruire l’idéologie. »
@Métamarx

Praeambulum I *

« Plongé dans le sein noir de l’époque, dans la morne cause qui surgit des ténèbres, malgré ses hurlements accusateurs, ne pas vaciller, rester droit jusqu’aux cieux, avoir la gaieté dédiée aux étoiles, voilà mon plus noble tour de force ! Qu’est-il de plus beau, de plus altier, de plus vital que la gaieté ? »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale II *

« L’architecture du bagne n’a de murs, elle est des murs à abattre, ils se traversent jour et nuit, n’existent que dans l’âme, cette âme marquée par le souhait du mouvement. Le bagne offre un espace d’échappée à celui qui vit en affirmant la vie. »
@Lumpenlittérature

Préfigurations II *

« La dénonciation de la traduction — ou plutôt la glorification de l’œuvre originale du traducteur — suggère l’étendue des conquêtes accessibles aux perspectives multipliées, et la négation farouche du relativisme, ce nihilisme abaissé au rang des pleutres, des décadents. »
@Nihilisme intraveineuse

Trompe-la-Mort : l’échappée infernale I *

« Le pavé du bagne plein la tête, l’œil rouge comme l’enfer qui roule sur le monde. Il faut porter en soi le bûcher des hommes pour pouvoir un jour les renverser. »
@Lumpenlittérature

Préfigurations I *

« Nous nous apprêtons à vous parler d’une langue que nous ne connaissons pas, mais comme nul ne la connaît et personne ne pourra jamais la connaître, nous nous décidons à vous à la balbutier, à la singer, à la danser même. »
@Nihilisme intraveineuse